vendredi 26 décembre 2008

Les aventures de Longue-Brique le Lombric Saison 1 - épisode 3

Longue Brique le Lombric s'éveilla en s'étirant lentement.
Il leva les yeux vers le ciel en songeant à l'éternité, au poids de la philosophie dans l'ordre du monde, aux mille façons de préparer la purée de pommes de terres et à ce début d'érection qui l'avait tiré du sommeil. C'est pourquoi il s'étirait lentement. Ne pas commencer une journée par une érection, chez le lombric, eut été aussi incongru que se plonger dans une attitude de repli sur soi. Il existait bien un courant de pensée ésotérique qui prônait L'enroulement et le déroulement permanents mais il était marginal, n'apportait rien et plus précisément, pour ce qui nous concerne, n'éclairait en rien la vie modestement héroïque de Longue Brique le Lombric.
La partie aplatie du corps de celui-ci le faisait légèrement souffrir, lui rappelant sans cesse le jour maudit de la chute d'un parpaing sur son destin, son orgueil et accessoirement sur la moitié de sa longueur.

Il avança vers la lumière qui lui avait tant manquée.
L'accident, l'opération, sa convalescence dans le vivarium d'un certain Jean-Amédée, 10 ans, blondinet sadique particulièrement laid faisant l'admiration de ses parents et de l'administration scolaire, son évasion lente et laborieuse, la lutte contre le chien de jean-Amédée, abruti notoire pré, néo et post-sarkozyste, puis son retour vers la patrie souterraine, son engagement pour la liberté underground, son incarcération et sa libération, enfin, tout cela était derrière lui. Là résidait sa force. Plus rien ne pouvait lui arriver.

D'un mouvement vif et avisé il se dirigea vers les locaux du parti socialiste local en suivant les instructions que lui avait transmises la langoureusement cylindrique Pamela.

Lecteur, lectrice. cette aventure n'existerait pas sans ta capacité à remettre en question l'ordre immuable des conservatismes universels. Lectrice, lecteur, l'amitié qui nous lie doit constituer la force d'affronter les questions essentielles. Allons-y, donc.
Crois-tu que le vers est dans le fruit?
De la rose les épines sont-elles l'essence?
Pourquoi vivre à genoux quand on peut ramper vers la liberté? Désormais, considéreras-tu comme anodine l'érection matinale ou prendra-telle enfin la place qu'elle mérite dans les pensées symboliques qui forgent notre capacité à résister?

Ces questions ont-elles un sens alors que Longue Brique Le lombric avance vers son destin la tête pleine d'incertitudes et de la vision encore fraîche du corps nu de Pamela?

De la Vanité

La futilité des choses terrestres et le caractère transitoire de la vie sont au cœur de ce qu’est la vanité. De la satisfaction de soi-même au désir de paraitre, la vanité est avant tout le caractère de ce qui est vain et inutile.

Malgré cela, la vanité est de ces défauts qui sont les plus répandus chez les hommes. Les vaniteux sont parmi nous.

Mais qui sont ces vaniteux, pédants et ridicules, faisant preuve de prétention et qui sont toujours fiers et de ce qu’ils font ou ne font pas.

Trissotin des temps modernes faisant l’étalage de connaissances qu’ils ne maitrisent qu’en surface, ces vaniteux ne sont qu’un miroir de nous-mêmes car la vanité est un sentiment qui est en chacun de nous.

Il apparait lorsque l’on plait et que l’on se fait admirer, quand on se prostitue au regard des autres.

Très souvent, dans une quête qui conduit à l’exacerbation d’un besoin de reconnaissance, et pour nourrir son égo, le vaniteux se considère meilleur que tous. Ce n’est même pas dans ses propres qualités supposées qu’il va trouver matière à s’élever au dessus de ses semblables, mais plutôt dans les défauts qu’il voit en autrui.

Mais ce désir d’être approuvé par les autres n’est en fait qu’une forme d’humilité. En effet, selon le philosophe, « au delà de la vanité, il y a de l’humilité, une incertitude de soi que les éloges guérissent » (Bergson).

C’est peut être là le vrai visage des cuistres.


samedi 8 novembre 2008

Les aventures de Longue-Brique le lombric Saison 1 - Episode 2

Résumé: C'est la crise sur terre. Sous terre,ça baigne.


Longue-Brique le lombric était ce qu'il convient d'appeler un type sympa. Simple de goût mais aimant les beaux vêtements, la bonne bouffe et les lombriquettes.

C'était surtout un ami sincère et une grande gueule de renom. On lui devait quelques scandales mémorables dont celui des galeries remplies de mort-au-rat qui fut le théâtre de démissions en chaine dans la hiérarchie lombricale, système pyramidal construit en dehors de tout entendement raisonnable.

Mais on s'égare.

Sur terre, alors que les banquiers étaient asservis, réduits aux tâches les plus avilissantes de l'ordre social, Longue-Brique respirait enfin « l'air d'en haut ».

Deux ans, bordel. Deux ans à 'espérer ce moment. Il tira sur un bout de paille molle', s'en fit un clop savoureux, s'enfonça mollement dans une pomme pourrie telle une' idée sociale-démocrate' dans un crâne d'ex-gauchiste, puis il s'endormit peinard.

jeudi 9 octobre 2008

Les aventures de Longue-Brique le lombric. Saison 1 - épisode 1

Et ceux qui rampaient se levèrent

Ceux qui s'étaient levés s'envolèrent


Les lombrics voyant les banquiers debout sur le rebords de leurs fenêtres pensaient avoir hiberné depuis 1929.


Quelques parachutes dorés s'ouvrirent quand même, malgré l'interdiction qui planait sur cette méthode désormais décriée.

Des bulletins officiels circulaient, qui donnaient ordre de ne pas rattraper les banquiers dans leur chute, de ne pas matelasser les trottoirs dans le but d'amortir l'impact, de ne surtout pas secourir ceux qui vivaient encore.

Le banquier devint le paria. On lui mettait des coups en passant pour se soulager, les enfants lui jetaient des pelures de fruits pourris en riant et en le poursuivant.

Le banquier découvrit la gale, les puces, la faim. L'angoisse du lendemain et la peur qui va avec.

La peur avait changé de camp.

Sur Terre on s'amusait bien.

« Longue Brique » le lombric, ainsi appelé suite à la chute malheureuse d'un parpaing sur la moitié de sa longueur lui donnant ainsi un aspect mi-cylindrique, mi-aplati, décida que son heure était venue et qu'on allait voir ce qu'on allait voir.

La suite au prochain épisode

jeudi 14 août 2008

De la naïveté

Infecté par la gangrène du soupçon perpétuel et succombant à l’esprit des foules qui ne voient dans chacun des actes de nos prochains qu’un jeu d’intérêts personnels, l’homme du 21ème siècle, sous prétexte d’un impératif de lucidité, achève son œuvre de désenchantement.

Son analyse du monde qui se veut lucide, ses commentaires pseudo subversifs et ses critiques pleines d’amertumes l’ont conduit à reléguer ses rêves et ses utopies dans les méandres d’une existence consacrée à la négation d’une partie de lui-même.

Face à cet état de fait, le combat du mouvement « Libérez les lombrics » pourrait apparaitre comme naïf.

Mais il y a dans cette naïveté une forme de grâce.

Celle de ceux qui croient encore à la victoire de la liberté et de la justice et qui ne cèdent pas au renoncement.

mercredi 23 avril 2008

Ce n'est qu'un au revoir...

Citations du jour :
« Prolonger des adieux ne vaut jamais grand chose ; ce n'est pas la présence que l'on prolonge, mais le départ. »
Elisabeth Bibesco

mardi 26 février 2008

De la manipulation

Il est dans la nature des parasites capables de manipuler leurs hôtes en influençant leurs comportements par des procédés chimiques qui intriguent encore nombre de chercheurs.


C’est le cas du nématomorphe, un ver parasite (rien à voir avec un lombric), qui se développe dans l’abdomen de divers insectes en prenant bien soin de n’altérer aucun de leurs organes vitaux.
Ainsi lorsqu’il veut s’extirper de son hôte, il peut le forcer à se suicider en se jetant à l’eau, ce qui lui permet de retrouver le milieu aquatique indispensable à sa reproduction.




Mais il existe bien d’autres maîtres manipulateurs…


Dans une société qui court tout droit au mur, il convient de se poser la question de ces parasites manipulateurs qui se nourrissent de nos entrailles et qui nous poussent à notre perte.
Leurs procédés de manipulation sont bien connus... Ils sont à la fois politiques, économiques, et cathodiques.


Alors méfiez vous des contrefaçons...


mardi 5 février 2008

Du Renoncement

Dans un monde où l’on appartient plus qu’à soi même et où l’individu prime sur le groupe, il semble qu’on assiste au triomphe des forces obscures d’un individualisme qui opprime plus qu’il ne libère. C’est la naissance d’un homme nouveau : l’homo sceptico-nihiliste.

Cet homme nouveau fut l’un des nôtres. Il s’est juste laissé abuser par les sirènes de la matrice, renonçant à sa liberté et succombant au confort d’une servitude qui le condamne à abandonner ses rêves.

Tout ce qui n’est pas le théâtre et le drame du quotidien de ses intérêts particuliers n’existe plus pour lui.

Accablé par la monotonie de ses journées sans relief ni éclats, et par la perspective de lendemains qui déchantent, il erre, soumis aux vicissitudes d’une existence médiocre à la recherche de plaisirs éphémères condamnant toutes formes d’utopies.

Il est devenu finalement le meilleur allier de l’ordre établi en légitimant, par ses critiques pseudo subversives qui sont à la fois molles et désabusées, sa condition et celle de ses oppresseurs.

De Louxor à Petra, de Poutine à Kadhafi, le Front de Libération des Lombrics s’interroge finalement sur ses moyens à combattre le renoncement dans un monde où même « fumer en public » est devenu un acte de résistance face à une machine totalitaire qui s’engouffre jusqu'à la plus intime de nos pensées.

La capacité de chacun à tolérer ce qui pourrait être intolérable est fortement remise en cause.

Face à l’urgence le doute ne nous est plus permis. Nous devons à nouveau repartir aux fronts. Il nous apparaît que face au renoncement le salut viendra de notre capacité à rester unis et à continuer la lutte.

Amis de la Terre, intra terrestre, venu de plus loin,… unissons nos forces !

Il est temps pour nous de réaffirmer les valeurs de l’action collective face à l’arrogance d’un individualisme triomphant.

Il s’agit aujourd’hui de ne plus reculer face aux coups d’une propagande qui sous le prétexte de nous protéger, nous infantilise et nous prive de notre libre arbitre.

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Je renonce…comme lorsqu’on se blesse à trop de combats.
Je renonce…pour l’amour d’elle qui confond prison et amour de moi.
Je renonce…à l’éclat des nuits d’ivresses entre d’autres bras et ferme les yeux sur la beauté d’esprits qu’elle ne comprend pas.